Attaque de Ouagadougou : des assaillants "très jeunes", le président Kaboré décrète 3 jours de deuil national

Trois jours de recueillement au Burkina Faso après l’acte de barbarie perpétré contre les clients du restaurant-café turc. Ainsi en a décidé le chef de l’Etat burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, ce lundi dans une adresse à la télévision nationale.

Dans la soirée de dimanche, un commando armé s‘était infiltré dans le café-restaurant Aziz Istanbul, dans le centre-ville, particulièrement fréquenté par des expatriés au moment de la retransmission de grands matchs de football. Le bilan se chiffre actuellement à 18 morts et 22 blessés.

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Selon la liste des victimes rendue publique, figurent 7 Burkinabè dont un officier, et au moins 8 étrangers. Dans le détail, “on dénombre un Français, une Canadienne, un Sénégalais, un Nigérian, un Libanais, un Turc et deux Koweïtiennes”, a annoncé lundi à l’AFP à Ouagadougou le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alpha Barry, ajoutant que trois victimes n’avaient toujours pas été identifiées. De son côté, la ministre canadienne des Affaires étrangères a affirmé que deux Canadiens et non un, se trouvent parmi les victimes.

Près de 24 heures après l’attaque, aucune revendication n’a été faite, même si du côté de Ouagadougou, on soupçonne un “acte terroriste”. La procureure générale du Faso a d’ailleurs dressé un parallèle avec l’attaque du Café Cappuccino le 15 janvier 2016, revendiquée par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Elle évoque notamment des similitudes dans le modus operandi. En outre, sur la base de témoignage, elle a indiqué que les assaillants étaient “très jeunes, de peau claire et noire”.

Ce lundi, les présidents Roch Marc Christian Kaboré du Burkina et Emmanuel Macron de la France ont appelé à l’installation rapide de la Force multinationale mixte du G5 Sahel, pour une meilleure protection des frontières des pays du Sahel menacés par l’insurrection djihadiste.